Le mal des transports dos à la route | securange
top of page

Mal des transports et siège auto dos à la route

Est-on davantage malade dos à la route ? Comment expliquer le mal des transports ? Existe-t-il des solutions ? On essaie de faire le point avec quelques experts.
​​Voyager dos à la route rend il malade ?
 

NON pas spécifiquement. Un enfant, s'il est sujet au mal des transports, ne le sera pas plus lorsqu'il voyage installé dos à la route ! Aucune étude ne démontre que les individus sont davantage malades dans le sens contraire de la marche. Certains y sont sensibles et d'autres pas !

 

En bref, le mal des transports est dû au contraste entre le mouvement enregistré par les yeux, et l’immobilité du corps perçue par l’oreille interne (en voiture, il estime que le corps ne bouge pas). Cela n'est donc pas impacté par le sens du voyage.

Qui est concerné par le mal des transport ?​

Si votre enfant souffre du mal des transports, vous n'êtes pas seul. Plusieurs études médicales effectuées dans de nombreux pays sur des milliers d'enfants estime l'incidence du mal des transports concerne entre 10% et 35% des enfants.

​

L'apparition des symptômes commence généralement vers l'âge de 2 ans et se poursuit jusqu'à 14 ans, avec un pic d'incidence entre 6 et 10 ans. En dessous de 2 ans, il y a une certaine immaturité cérébrale qui semble faire que l'enfant n'y est pas ou peu sensible. 

​

La plupart des enfants s'habituent à la voiture et développent des stratégies cérébrales qui leur permettent de surmonter ce problème, mais, pour beaucoup, cela ne se produit malheureusement pas. En effet, après 14 ans, il est plus difficile de surmonter le mal des transports, si ce dernier n’est pas encore maîtrisé à cet âge.

Comprendre le mal de transport ou plus techniquement "la Cinétose" 
​
Un conflit sensoriel

Il faut bien être conscients que le mal des transports n'est pas une maladie, les personnes qui en souffrent ne sont pas "anormales". C'est une réaction physiologique du corps à la sensation de mouvement dans un véhicule.

 

Elle est causée par un conflit sensoriel entre les sensations provenant de 3 organes différents : 

1) le système vestibulaire, qui est l'organe qui contrôle notre équilibre, situé dans l’oreille interne

2) le système visuel 

3) le système proprioceptif, c'est-à-dire l'ensemble des récepteurs sensoriels qui nous donnent la sensibilité de la position des différentes parties de notre corps. 

​

Pendant un voyage en voiture (ou en train, avion, bateau...), les yeux voient une partie du paysage extérieur en mouvement, alors que l'intérieur de la voiture est à l’arrêt par rapport à nous. Le système proprioceptif a une sensation d'immobilité, tandis que le système d'équilibre ressent des accélérations, des mouvements à droite et à gauche dus aux virages, ainsi que des secousses verticales dues aux irrégularités de la route. Ces informations contradictoires provoquent des réactions physiologiques qui peuvent entraîner  nausées et vomissements chez certains sujets et dans certaines situations. 

​

Une apprehension (cas pratique)

Papa arrive à table avec un grand sourire: "C'est fait! J'ai réservé les vacances d'été. On ira dans ce beau camping en bord de mer avec des amis et des cousins, on va bien s'amuser!"

- «Yeeeeeeeeeeeee» exulte Eric, le petit frère de Paul. 

Paul, 8 ans, reste sérieux. Il se souvient bien de la torture de ce voyage l'année précédente. Il ne peut pas se réjouir, penser à des moments heureux avec des amis sur la plage. Il pense à ce voyage sans fin, plein de virages et de longues files d'attente avec la nausée, des maux d'estomac, l'odeur de vomi, et la peur de salir la voiture.

​

Cette peur est l'un des facteurs psychologiques qui amplifient les effets du mal des transports et rendent plus difficile de s’en débarrasser.

Signes du mal des transports 

En réalité, les réactions physiologiques au conflit sensoriel sont plus variées que ce vous pensez. Elles peuvent aller de la simple somnolence, à la sensation de devoir manger ou boire, jusqu'aux nausées, vomissements, vertiges, maux de tête, maux d'estomac (que vous identifiez plus souvent). 

​

Un autre fait peu connu est que certaines sensations de fatigue peuvent persister plusieurs jours après le voyage.  

Sur l’image ci-dessous, nous avons également spécifié les symptômes qui ne sont pas toujours visibles ou qui ne sont pas mis en relation directe avec le voyage en voiture par les parents.

unnamed (3).png
Quoi faire ? 

La science médicale n'a pas encore complètement éclairé les mécanismes qui déclenchent le mal des transports et, par conséquent, il existe peu ou pas de solutions efficaces.

​

Il y a trois classes de remèdes : 

  1. Une bonne préparation au voyage 

  2. Les médicaments pour le mal de transport 

  3. Les remèdes « grand-mère » (nous avons un dossier blog à ce sujet rédigé par l'une des bénévoles de l'association VDR by Sécurange. Même s'ils peuvent n'avoir qu'un effet placebo, si vous avez essayé l'un de ces remèdes et que vous pensez qu'ils fonctionnent pour votre enfant, continuez à les utiliser ! En général ces remèdes n'ont pas de contre-indications. (bracelets, arômes, bonbons ...) 

​

Une bonne préparation au voyage 

Voici des conseils pour une bonne préparation pour mettre votre enfant dans les meilleures conditions possibles pour le voyage.: 

  • La posture de l'enfant est un élément primordial.

    • Assurez-vous que l'enfant soit installé correctement et confortablement dans le siège. Si possible, réglez la position du siège de manière à ce que l'enfant puisse regarder vers l'extérieur, et que ce soit une position bien ventilée

    • ​La tête doit être libre de bouger et s’adapter au mouvement de la voiture.

    • Demandez à votre enfant d'essayer d'anticiper certains mouvements de la voiture, comme le ferait un motocycliste. Contrairement aux autres moyens de transport, les passagers des motos ne souffrent pas du mal des transports, car ils suivent le mouvement du véhicule avec tout leur corps.

    • Une autre analogie qui peut aider, est de faire penser à l'enfant d'avoir dans la main ou sur la tête un bocal avec un poisson rouge, et de lui demander de suivre les mouvements de la voiture afin de ne pas laisser sortir l'eau.

  • Réduire son appréhension : rassurez l'enfant sur les conditions du voyage, car la peur d’être de nouveaux malade accentue la susceptibilité au mal des transports. Engagez-le dans une discussion ou une activité qui l’intéresse, pour qu’il se concentre sur d'autres choses que ses sensations.

  • L'estomac ne doit pas être vide : prévoyez un repas léger avant le départ pour que son estomac ne soit pas vide en cas de vomissements importants, rendant le phénomène de rejet particulièrement douloureux. Évitez le lait et privilégiez plutôt  biscuits, fruits et yaourts.

  • Si possible, essayez de faire le voyage avec son enfant après une bonne nuit de repos.

  • Adoptez un style de conduite détendu, en évitant les accélérations et les freinages brusques ainsi que les virages trop rapides. La qualité de votre conduite a un impact important sur la cinétose.

  • Faire des pauses régulière en voiture : sur un long trajet, arrêtez-vous souvent et permettez à l'enfant de bouger, jouer. 

  • Encouragez votre enfant à regarder l’horizon, à l’extérieur du véhicule : reconnaître des lieux, des panneaux, d’autres éléments du paysage. 

  • Prévoyez un sac spécial en cas de vomissements inopinés et des serviettes légèrement humidifiées pour l'essuyer. N'oubliez pas, lors des préparatifs, de prévoir des boissons légèrement sucrées à lui donner après qu'il ait vomi.

​

Les médicaments pour le mal de transport 

Si votre enfant est sévèrement affecté par le mal des transports, vous pouvez essayer d'utiliser des médicaments adaptés, au moins pour les trajets plus longs ou plus sinueux. Il existe des médicaments antiémétiques pour limiter les vomissements  et des antihistaminiques : qui réduisent les risques de nausées.

​

Pour utiliser ces médicaments, consultez au préalable un médecin ou un pharmacien, qui sauront vous proposer le médicament ainsi que la dose adaptée à l'âge et à la situation clinique de votre enfant. Dans tous les cas, il est préférable de limiter l'usage de ces substances et de ne pas les utiliser systématiquement car elles provoquent une somnolence, réduisent la capacité de l'enfant à s'habituer au voyage et à "apprendre" à gérer le mal des transports de manière autonome.

​

​

A propos des auteurs :

  • Giovanni Piana est un ingénieur biomédical, avec 35 ans d’ expérience dans des entreprises de haute technologie. Cela fait environ un an qu'il s'intéresse à la recherche de solutions innovantes pour le mal des transports.

  • Christian Desrumaux, est un ancien élève de l'école de l'air de Salon de Provence et navigateur officier système d'armes. Ses 200 heures de vols sur différents appareils lui ont permis d’être fortement sensibilisé à ce monde de la cinétose et des conflits sensoriels, et des méthodes d'entraînement pour les résoudre. Il dirige depuis une vingtaine d'années un cabinet d'ostéopathie spécialisé dans le traitement du mal des transports.

  • Dave Penkler a 40 ans d'expérience en tant que directeur technique dans de grandes entreprises informatiques et s'intéresse actuellement au diagnostic et au traitement assistés par ordinateur du mal des transports.

Voyager dos à la route durablement est 5x plus sûr pour vos enfants !

bottom of page